Calderon disait de l'Histoire qu'elle était « le plus grand théâtre du monde ». Quoi d'étonnant dès lors que le théâtre s'assigne pour mission de raconter l'Histoire ? Pas seulement celle des Saint Just, Robespierre et autres Danton, mais celle de ceux qui, au sein de leur village, ont vécu les drames, les espoirs et les joies d'une nation qui s'inventait.
Les noms familiers, de ces êtres que le quotidien semblait engluer, résonnent brutalement à nos oreilles comme ceux des plus prestigieux héros de légende. C'est ainsi que l'Histoire accorde le privilège à certains de partager les moments les plus décisifs; c'est ce privilège que le théâtre, dans sa fonction de représentation, accorde à ses acteurs et à ses spectateurs à nouveau réunis. A y bien regarder la Révolution prend peut-être ses plus profondes racines dans une auberge ou une école de village. Claude Domenech

La pièce qui se déroule de décembre 1788 au lendemain de la nuit du 4 août 1789 nous montre, à travers les événements vécus dans la petite cité coyenne, l'évolution des mentalités du peuple des campagnes, indifférent et sceptique au début, puis lentement gagné par les nouvelles idées de progrès et de liberté qui débouchent sur l'annonce de la fin des privilèges et la proclamation des droits de l'homme. Maurice Delaigue

Présenté sous le patronage de M. J.-N. Jeanneney, président de la Mission nationale du Bicentenaire