Il ne s'agit pas de Fantômes, Ibsen ne joue pas à cela, il est probable qu'il n'y croyait pas. Ses revenants sont d'un autre ordre, plus proches de nous, plus vrais et par conséquent plus effrayants. Ils sont les fruits de l'hérédité dont chacun est porteur et contre lesquels le rigorisme et le puritanisme d'un pasteur risquent d'être impuissants.
Il est peu de pièces aussi fortes, aussi troublantes que celle-ci. Il ne faut pas seulement la lire, il faut la voir, car l'éclatant genre théâtral d'Ibsen n'apparait pleinement que lorsque les mots prennent corps, lorsque la représentation en dévoile l'évidente justesse.
Depuis longtemps déjà nous avions cette pièce en projet et cette fois les revenants, fidèles à leur nom, se sont imposés à nous, inévitablement. C'est à cette cérémonie de retrouvailles profonde et émouvante, que nous vous invitons, tous...