La Trouée interroge la place et la parole des femmes en zone rurale. C’est une carte postale tantôt tragique, tantôt comique, des corps de ferme de ces régions de cultures où la Culture serait une denrée rare. C’est aussi l’histoire d’une femme qui cherche encore où se trouve son « chez-soi ». Sur le plateau, de la terre. Sous cette terre, un autoradio désossé, la blouse à fleurs de la grand-mère, et un paquet de mémoires fragmentées. C’est de la terre à faire parler : la jeune femme y creuse des trous pour réveiller les secrets, les morts et les blessés. On y entend aussi germer la vie par-dessus tout. Et c'est un peu comme si elle nous parlait de notre propre enfance tout au long de ce road-trip rural...

« À la fois drôle, poétique et émouvant, ce spectacle utilise autant la parole que l’image, avec de la BD, de la danse, des photos projetées sur le corps, pour emmener les spectateurs dans les paysages et faire écho à leurs propres souvenirs. (…) Entre son propre passé et ses rencontres au fil de son road-trip rural, Cécile Morelle fait bien une trouée, dont la définition exacte est : « une large ouverture qui permet le passage ou qui laisse voir. » Une sorte de fenêtre ouverte sur ces femmes et leurs histoires ». Le Courrier Picard

« Texte construit sur la place de la campagne dans l’espace contemporain, ces oscillations du texte traduisent en mots les maux de la ruralité en confrontant les gens de la ville à la résistance agreste. Illustrant les interrogations que les urbains exilés dans les grandes cités se posent sur un retour à la campagne définitif, à l’occasion de vacances ou de fêtes de famille. Ce choc de visions antagonistes donne un texte vibrant plein de tendresses et de heurts que Cécile Morelle sait mettre en vie. » L’union