Le peintre Karolkarl ne peut plus créer. Sa femme et sa maîtresse ne sont que les témoins d'une vie qui n'a guère de sens désormais... jusqu'au jour où une tisseuse de tapis entrouvrira la porte.

Dans un huis-clos de vitres s'épuisent peu à peu, comme s'éteint un feu, des êtres qui toujours s'observent, se voient. L'intimité n'existe pas dans la maison de Karolkarl, lieu de passage où le regard d'autrui sans cesse menace.

Et le monde au dehors bouge, se transforme. Au crépuscule d'un siècle pointe l'aurore d'un autre. C'est cette rencontre que nous avons perçue dans le texte de Jean-Gabriel Nordmann, dans cette langue troublante, souvent éblouissante, dont les mots nous surprennent et nous révèlent sans cesse notre plus intime vérité.

Claude Domenech