Après la lecture que Fida a faite à Avignon cet été, j’ai accepté de faire la mise en scène de ce texte qui porte en lui une puissance théâtrale. Il s’agira de révéler, jusque dans le système nerveux des deux acteurs, l’affrontement mortel de deux visions du monde, de deux ordres irréconciliables : une vie conçue comme un chemin vers l’au delà où le corps doit être maîtrisé, ou une vie dédiée à l’amour où le chemin possible vers le sacré serait dans la relation à l’autre.
Un homme se confie à nous, et deux aspects de ce même être se déchirent pendant cette confidence. Le mot « confidence », anciennement, voulait dire confiance Est ce que je peux vous faire confiance ? Est ce que je peux me faire confiance ?
Peut être que durant toute notre vie nous cheminons avec plusieurs êtres en nous, qui tantôt s’affrontent tantôt se mettent d’accord. Nous portons en nous un peuple, et la confidence est un premier pas vers la réunification.
François Cervantès, Octobre 2021
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