L’Échappée est une performance et un film sur la trajectoire d’un cercueil qui vit sa propre vie.
Engagé dans une réflexion tragi-comique sur la mort, le tombeau et leur mise en scène, j’échoue. Dans l’impasse, je me départis de mon œuvre d’art : un cercueil sculptural aux « jambes écartées ». Je m’en départis comme d’une bouteille à la mer, espérant peut-être que le salut jaillira du naufrage.
L’Échappée c’est une performance, qui raconte la trajectoire d’une œuvre d’art, créée en 2014 en Pologne, œuvre qui entre dans la vie d’un menuisier, d’un plasticien, d’une institution autrichienne, d’un site de vente en ligne, de dizaines de journalistes, d’un collectionneur de véhicules utilitaires, et de l’internet.
L’Échappée est une histoire improbable qui s’ancre dans le réel et dont je deviens le conteur.
L’Échappée c’est l’histoire d’une œuvre médiatique, virale, qui buzze.
L’Échappée c’est l’histoire d’un cercueil qui rencontre son corbillard et d’un homme qui rencontre son cercueil, c’est l’histoire de la vie qui s’invite dans la mort et de la mort qui s’invite dans la vie.
L’Échappée c’est une œuvre qui échappe, et qui échappe aussi à sa propre définition. C’est une réflexion personnelle sur la mort qui croise la problématique de l’œuvre d’art. Qu’est-ce qui fait œuvre ? Philémon Vanorlé
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