Libertinage... étrange mot... comme si, à la liberté se mêlait on ne sait quelle confusion, à la fois charmante et cruelle, peut-être même charmante parce que cruelle. Si les maîtres s'avisent de courtiser leurs servantes ils risquent fort d'avoir leurs valets pour rivaux, donc pour égaux, et le jeune Chérubin, pendant ce temps, s'éveille à la sensualité grâce à une Comtesse complaisante... Juste ce qu'il faut. Dans ces jeux subtils où l'amour est plaisir déjà dans le langage, le Comte pourrait bien ne pas y trouver son compte. N'est-ce pas suffisant pour que Beaumarchais ajoute à sa pièce le sous-titre de « La Folle Journée »?

Autant de raisons pour notre troupe de monter Le Mariage de Figaro, œuvre connue, jouée et rejouée, au point qu'elle mérite d'être rejouée encore. Les classiques ne s'usent pas et tant mieux si certains à cette occasion, les découvrent.