Pour rejoindre Djamila, sa femme mourante à l’hôpital, Cherif décide de prendre l’autobus. Angoissé à l’idée de ne pas pouvoir la revoir à temps et irrité par la désinvolture du chauffeur, il détourne le bus et ses passagers. Cette pièce, par le biais de la fiction, reflète une réalité sociale minée par la corruption, l’absurdité, l’injustice et la lâcheté quotidienne. Deux scènes interfèrent : celle de Chérif s’adressant au président à son procès et les rêves du couple qui tente de se bâtir un avenir. La mise en scène et les décors reflètent toute la précarité d'une vie dans cette Algérie corrompue, mais aussi le rêve merveilleux d'un couple sur son tapis volant.
C’est criant de vérité, de sincérité, Linda Chaïb déjà vue dans A mon âge… est craquante. On est touché comme dans le film de Vittorio de Sica, le Voleur de bicyclette, auquel le titre fait certainement référence.