Soliloque d'un pochard lyrique dans le train de banlieue qui l'emmène chaque vendredi chez sa bien-aimée, récit canularesque d'une soûlerie colossale. Ici, rien n'échappe à la dérision. Ni les gloires consacrées, ni les dogmes, ni les clichés.
Le rire où nous entraîne ce crescendo de fantasmes se révèle, au bout du compte, dérision lui aussi. Car il n'exprime rien d'autre que le désespoir absolu auquel un univers clos réduit quiconque tente de s'en évader.
Moscou-Petouchki est probablement un des sommets de l'humour soviétique. C'est l'éternel rire russe à travers les larmes.