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Le jour où j'ai compris que le ciel était bleu (de Laura Mariani)
Compagnie Fabriqué à Belleville, Mise en scène : Laura Mariani
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un questionnement sur la normalité dans un monde rempli de normes.
Le jour où j’ai compris que le ciel était bleu, mis en scène par Laura Mariani, peut se comprendre comme une narration à la première personne puisqu’on y suit Claire, une femme de 22 ans atteinte d’autisme. Le spectateur est plongé dans les pensées de celle-ci, l’accompagne, puis finit par la comprendre.
Cette pièce remet en cause la validité du jugement sociétal de ce qu’est « être normal ». Ce questionnement se fait à travers plusieurs éléments:
- La diversité des regards
Tous les yeux sont tournés vers la protagoniste principale. Ces yeux incluent ceux de son frère, de son assistant médical, d’un avocat et d’une psychologue. Ainsi, chaque opinion est plus ou moins froide et distante ou au contraire chaleureuse et compréhensive.
- L’absence d’humanité
En plus d’être constamment jugée, Alice n’a plus personne (à part son frère) à qui s’adresser puisque sa mère est décédée. Cette absence se fait sentir tout au long de la pièce, plaçant la jeune femme dans une absolue solitude.
- Le chant
Le seul moyen d’expression restant à Alice est alors le chant, qui va d’ailleurs être sa plus grande motivation. Le chant est alors pour elle une échappatoire lui offrant la possibilité de s’ouvrir à son environnement.
Pour conclure, « Le jour où j’ai compris que le ciel est bleu » est une pièce engagée, renseignée et parfois déconcertante. Par-dessus tout, c’est une pièce extrêmement bien interprétée, notamment par l’actrice principale qui passe par toutes les émotions sans quitter la scène une seule seconde.